
Le mensuel
Capital consacre dans son numéro de juillet un article sur Foot Locker. Il n'y paraît pas avec la musique Hip-hop qui tourne dans ses magasins mais
Foot Locker a été crée en 1974 ! L'enseigne est née à l'époque sur l'idée révolutionnaire de faire de la basket un article de mode et haut de gamme. Elle demande alors aux grandes marques de lui confectionner des collections exclusives, régulièrement renouvelées qu'elle revends au prix fort.
En 1991, l'enseigne arrive en France, moment où le culte de la
Sneakers arrive d'outre-Atlantique, aidé par la folie autour de
Michael Jordan, basketteur vedette des
Chicago Bulls.

En
1998, Foot Locker signe un partenariat mondial avec
Nike pour la mise en rayon de
l'Air Max Plus, rebaptisée "
Requin" par les fans. Un phénomène qui a parfois nécessité l'intervention des CRS devant l'enseigne pour contenir la foule. Sortie dans tous les coloris au fur et à mesure des années et vendue pour le prix exorbitant de
160 euros la paire, la folie est un peu retombée. Par la suite, l'enseigne n'a pas réussit à proposer de collection exclusive suscitant autant d'adhésion.

Depuis
2007, le premier distributeur mondial de chaussures de sport perd de l'argent. La faute à plusieurs facteurs. Tout d'abord des prix supérieurs aux autres enseignes (parfois de 20 euros pour une paire de baskets). Une concurrence de la part de nouveau distributeurs comme
COURIR qui s'inspirent du leader (séries limitées, séries exclusives, mobilier design...). Une gestion centralisée pour tous les pays d'Europe. Ainsi la playlist des clips que vous pouvez regarder sur les écrans (avec du 50 Cent, du Eminem) est élaborée en Hollande. Plus gênant, l'enseigne passe à côté des petites marques montantes qui marchent localement (par exemple en France
Veja et
Faguo). De plus, en misant trop sur les
Requins, Foot Locker s'est trop concentré sur les
clients de 15/20 ans, une cible trop restreinte.

Le point le plus critique selon le magasine
Capital, serait le comportement des vendeurs. Leurs consignes: réussir à faire asseoir le client puis lui mesurer son pied (et donc l'obliger à sa déchausser). A partir de là, le piège se referme pour le client un peu timide. Si le modèle souhaité n'est pas disponible, le vendeur ne doit pas revenir de la réserve les mains vides et doit proposer autre chose (méthode "swat" pour Sell What is Avalaible Today). Une fois le passage en caisse on essaye encore de vous faire dépenser avec des produits annexes vendus très chers. Il faut savoir que les vendeurs sont rémunérés individuellement par
une commission de 1,25% sur chaque vente... Des méthodes qu'on peut reprocher à tous les vendeurs en général, y compris chez Courir où il peut arriver qu'on se mette à vous cirer les pompes (au sens propre) pour vous démontrer l'utilité d'un produit. (Si, si ! Ca arrive !)
Il serait intéressant que chacun d'entre vous dise s'il partage ou non ce point de vue ! N'hésitez donc pas à donner votre avis sur Foot Locker ou sur son concurrent Courir en laissant un commentaire...